Non, vous ne rêvez pas, c'est bien un disque de death metal que je m'apprête à chroniquer. Ce Dechristianize des américains de Vital Remains restera pour moi une des plus grandes découvertes du metal extrême. On attaque d'entrée avec la pochette, représentant des légionnaires romains fort occupés devant la crucifixion du Christ, laquelle croix se trouve être ici un pentagramme. Le livret est très fourni, avec les très longues paroles des chansons et des photos du tryptique infernal. Rien à redire du côté de l'artwork.

Donc oui, voilà la preuve qu'il m'arrive de temps à autre de me défoncer les esgourdes sur du death. Cela dit, encore faut-il que ça vaille le coup. Et concernant Dechristianize, je n'en suis toujours pas revenu. Loin de mes idées préconçues, le trio américain joue un death ultra violent, avec des blast beats à couper le souffle (le batteur mérite une statue, rien moins), la bonne grosse voix de Glen Benton de Deicide, et des solos de guitare hallucinants. Ces derniers font d'ailleurs tout le 'charme' de cet album en créant la surprise à l'auditeur lors de la première écoute: on ne s'y attend vraiment pas, et c'est d'autant plus bon. Après l'intro qui reprend les dialogues d'un vieux film sur Jésus sur fond de Carmina Burana, le morceau titre enchaîne avec une violence inouïe, probablement la meilleure chanson de l'album: neuf minutes très intenses! Je signalerai également "Savior To None... Failure For All...", qui mérite franchement le détour.

Le reste est du même tonneau: plus d'une heure de death violent et puissant, mais je ne m'en lasse pas.