"Plus c'est moche et con, mieux c'est !", c'est cette subtile déclaration, qui aurait pu être du cru de Hräesvelg, bassiste du groupe, qui pourrait à elle seule qualifier l'entité qu'est Vortex Of End. Formation fondée dans un petit bled à côté de Charleville-Mézières, dans les Ardennes, l'histoire commença avec Hräesvelg à la basse, et Nagarth à la guitare et aux vocaux, les percussions étant assurées par une boite à rythme. Ce n'est qu'après l'arrivée du batteur Necroblaster que leur black metal, jusqu'alors classique et conventionnel, fit en quelque sorte peau neuve, et se trouva des points communs avec des groupes à qui le vice et le stupre ne font pas peur, comme Bestial Mockery, Revenge ou encore Beherit...

Cette demo, extrêmement limitée est en réalité une rehearsal, le groupe ayant tout bonnement placé un dictaphone vieux de 10 ans d'age au milieu du garage où ils répétaient et ont envoyé la sauce, et là... 15 excellentes minutes d'un black/thrash burné enregistré au répondeur, au son bien crade, organique, souvent brouillon mais la plupart du temps compréhensible ce qui ne porte pas atteinte à l'intégrité de l'enregistrement. Un son et un feeling black metal old school mais une rythmique qui se rapproche plutôt du thrash metal teuton, et si on devait faire une comparaison, on pourrait sans difficulté dire que Vortex Of End se situe à mi-chemin entre Toxic Holocaust et Darkthrone.

Une rehearsal tout ce qu'il y a de plus honnête, intègre et bandante, excellente introduction à ce qui sera "In Satan & Plutonium We Trust", ni un chef d'oeuvre, ni une fiente, simplement une délicieuse répétition mise en cassette.