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Vrolok - Soul Amputation
Chronique par S. - Publiée le 16/06/2007
Vrolok - Soul Amputation
Note : 4/6
Genre : Strange Black Metal
Année : 2005
Label : Drakkar Productions
Pays : États-Unis
Durée : 01:09:31
Remarques : Existence d'une version digipack limité à 1000 exemplaires contenant deux titres bonus
Tracklist :
1.
Sanctus & Benedictus, Malefactoris
02:12
2.
Master of Terrors and Sacrilege
04:02
3.
Snake of Unholy Divinity
04:20
4.
Macabre Effigy
03:05
5.
Sanctus & Benedictus, Malefactoris II
03:48
6.
Confusion, Torment, Hatred
02:40
7.
Life Lies in Ruins
01:07
8.
November Funeral Mass
03:02
9.
Ghosts of Winter Mourning
05:07
10.
Oktober 26th
04:53
11.
Abstract Human Element
06:00
12.
Pestilence Beyond the Stained Glass
04:25
13.
Devotion
04:12
14.
Black Sacrificial Fear
03:45
15.
...I stand to gain nothing...
00:10
16.
Soul Amputation
09:02
17.
Hidden Between the Paths...
03:23
18.
Bele'zaghal Diplocephalus
04:18
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.

Vrolok, entité étrange venue des Etats-Unis commence mine de rien à faire son bonhomme de chemin au sein de la scène Black Metal. Si toutefois le sieur avait appuyé sa musique dans les tons du dépressif (Resurgence II), la ligne directrice adoptée pour l'album suivant, « Soul Amputation », dont je m'apprête à parler ici, a quelque peu changé. Tout d'abord on remarquera la playlist assez conséquente, peu coutumière pour le style faut-il avouer ; mais ces morceaux sont regroupés en trois thèmes : Reverence, Aetheri et Worship. Virage musical ai-je suggéré à l'instant, en effet l'aspect mélancolique a été mis de coté pour laisser place à une musique très axée sur le glauque, et intimement liée à la religion. Vrolok flirte avec les thèmes du Christianisme, allant même jusqu'à emprunter des éléments de chants grégoriens ou encore d'orgue. Le sentiment de blasphème est palpable. Difficile alors de comparer cet album avec un quelconque autre opus ayant vu le jour dans la scène, tant celui-ci est étrange, les structures sont déroutantes.
Le son est réverbérisé à outrance, voire même « tubularisé », c'est à dire la sensation d'être dans un long tunnel étroit, peignant une atmosphère lugubre, obscure et glauque. La claustrophobie est incessante, d'autant plus que de l'ambiant barré est également très présent, avec des titres semblant déstructurés. Les vocaux de Diabolus, quand ceux-ci interviennent, paraissent venir d'ailleurs.

En résumé nous avons là un album vraiment déroutant et troublant. Il faut une relative ouverture d'esprit pour aborder et apprécier ce Soul Amputation, ce que je n'ai apparemment pas. On ne sait pas trop où mène cet album. Même si ce n'est assurément pas le cas, le chaos structural dans la ligne directrice des compositions semble régner. Quoiqu'il en soit, les amateurs de l'originalité et de l'antithèse du conventionnalisme dans le Black Metal devraient apprécier l'ésotérisme de cet opus ; quant aux autres davantage adeptes d'un genre normé, ils auront du mal à l'écouter d'une traite.
Néanmoins ci et là quelques titres sont remarquables, tels « Confusion, Torment, Hatred », « November Funeral Mass » à l'atmosphère sinistre à souhait, ou encore l'éponyme « Soul Amputation » et son épouvante lancinante.

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