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Wigrid - Die Asche Eines Lebens
Chronique par La Bête du Blizzard - Publiée le 22/10/2006
Wigrid - Die Asche Eines Lebens
Note : 5/6
Genre : Black Metal Dépressif
Année : 2005
Label : No Colours Records
Pays : Allemagne
Durée : 49:16
Remarques : Digipack CD limité à 1000 copies
Tracklist :
1. Erwachen
2. Treibend im Menschenstrom
3. Tagtraum
4. Der Schritt in die Tiefe
5. Die Asche eines Lebens
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.

Wigrid, groupe allemand signé chez le légendaire label No Colours de la même nationalité, nous sert un second album : « Die Asche eines Lebens ». Tout comme le premier album, cet opus sera fortement influencé, et cela de manière musicale, par Burzum.

One-man-band germanique par excellence, le groupe nous délivre un black metal froid, dépressif mais lent et mélodique dont la plupart des riffs sonnent relativement aiguës. Tout comme « Hoffnungstod », le premier album, le style reste très « burzumesque », le son des guitares saturé, le style dépressif est toujours de rigueur. Mais heureusement, la copie s'arrête là... Si « Hoffnungstod » faisait figure d'une énième version d'un quelconque album de Burzum, celui-ci s'en éloigne. La production est plus nette, moins grésillant. Les compositions sont plus longues, plus soignées, plus recherchées et surtout plus personnelles. Je dois en dire de même avec le chant, plus torturée, qui cherche moins à hurler qu'à faire passer des sensations tristes et négatives.

Une introduction nous met dans le bain, samples de pluie avec des sons furtifs de guitare acoustique, mais selon moi, celle-ci ne se fait pas assez entendre. Puis une répétitive et lente mélodie parvient jusqu'aux oreilles de l'auditeur. Guitares saturées, répétitives mais ô combien jouissives, embarquées parfois dans de suicidaires solos... « Treibend im Menschenstrom » est certainement l'un de mes morceaux favoris grâce à ce riff d'entrée mélodique mais totalement déprimant, suivi par le chant hurlé et malsain de Ulfhednir. Mais surtout, ce qui différencie « Die Asche eines Lebens » du précédent album et des demos est ce dernier morceau : « Die Asche eines Lebens » quasiment treize minutes d'un piano jouant dans les aiguës, sans répit, que tristesse et délabrement...

Le côté négatif que je confère à cet album de Wigrid est qu'à chaque morceau, on retrouve exactement la même formule qu'au précédent. Les mélodies sont belles et déprimantes mais c'est toujours la même recette à la piste suivante, ce qui est dommage pour cet opus qui aurait pu se révéler comme un véritable chef-d'oeuvre.

A écouter, pour les fans de black dépressif à la Burzum.