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Xasthur - Nocturnal Poisoning
Chronique par La Bête du Blizzard - Publiée le 22/10/2006
Xasthur - Nocturnal Poisoning
Note : 6/6
Genre : Suicidal Black Metal
Année : 2002
Label : Blood Fire Death Productions
Pays : États-Unis
Durée : 01:09:12
Remarques : Limité à 2000 copies en CD
Tracklist :
1. In the Hate of Battle
2. Soul Abduction Ceremony
3. A Gate Through Bloodstained Mirrors
4. Black Imperial Blood (Mütiilation cover)
5. Legion of Sin and Necromancy
6. A Walk Beyond Utter Blackness
7. Nocturnal Poisoning
8. Forgotten Depths of Nowhere
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.

Comme vous le savez sûrement, Xasthur est l'un de mes groupes préférés. Ce one-man-band américain est l'excellence même du metal dépressif. Il donne des frissons, engendre le mal-être et envoie l'auditeur dans un monde de non-vie absolue. Personnellement, je trouve ce « Nocturnal Poisoning » comme étant l'un des meilleurs albums de Malefic, âme torturée seule au compte de ce projet déprimant...

Sans la moindre introduction, « In The Hate Of Battle » débute, un rythme en mid-tempo, soutenu mais modéré. Les guitares saturées sont vicieuses, insufflant en nous un germe de désespoir profond, nous poussant dans les extrêmes retranchements de la dépression. Des nappes subtiles de synthétiseur englobent chacun des titres et leur apportent une aura suprême de tristesse quasi-insupportable. Les rares vocaux du leader de Xasthur confèrent un étrange sentiment de malaise amplement palpable, vos cheveux se dresseront sur votre tête, votre ventre se mettra à hurler, viscères à l'agonie...

La production est évidemment minimaliste, mais cela apporte un plus dans l'élaboration de l'atmosphère extrêmement malsaine de cette oeuvre. Les saturations de la guitares ne sont pas nettement gérés, les claviers sont peu présent même s'ils sont indispensables à l'ambiance générale, mais on s'en fiche carrément lorsque l'extase et la déprime totale sont au rendez-vous... Écoutez donc « Legion Of Sin And Necromancy » atrocement douloureux, du haut de ses douze minutes nous plonge dans un monde de détresse éternelle, surtout vers les 8:25 avec cette guitare solitaire qui, au fur et à mesure que le temps passe, des instruments s'ajoutent, votre détresse n'en est que plus grande. Parlons aussi de « A Walk Beyond Utter Black Ness » qui me donne un véritable mal de ventre à chaque fois que je l'écoute, notes subtiles et timides de synthétiseur se mêlant allégrement aux guitares malsaines et vicieuses se terminant au final dans un méandre de tristesse grâce aux notes de piano (ou de guitare...) jouées dans le vide... Et aussi ce « Forgotten Depths Of Nowhere » une outro entièrement interprétée au synthétiseur semblant être la dernière déclaration d'un être au bord du gouffre...

Xasthur reste le maître du genre dépressif.
Intense.