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Altar Of Gore - Obscure & Obscene Gods
Chronique par La Bête du Blizzard - Publiée le 27/10/2025
Altar Of Gore - Obscure & Obscene Gods
Note : 5/6
Genre : Death Metal
Année : 2020
Label : Nameless Grave Records
Pays : États-Unis
Durée : 37:53
Tracklist :
1.
Introduction
01:17
2.
Exalted Exsanguination
06:01
3.
Altar of Gore
06:02
4.
Black Stone Urn
05:38
5.
Acolyte of the Foul Ones
06:01
6.
Sanguinary Relics
05:36
7.
Obscure and Obscene Gods
07:18

Rien que la réclame vend du rêve, je cite : « For fans of : Impetigo, Repulsion, Bolt Thrower, Death Breath ». Devant cette simple énumération de groupes cultes, l’homme de bon goût, il voit ça, il écoute, il aime. L’homme de mauvais goût, lui aussi, il voit ça, il écoute, il aime. Mais bon, c’est… exactement la même chose.

Il faut dire aussi qu’Altar of Gore n’est pas un petit nouveau malgré sa jeunesse. Les deux membres de ce duo sont de vieux briscards de la scène new-yorkaise, tous deux originaires de l’excellent Death Fortress, mais aussi des anciens d’Abazagorath, sans parler de Warhead en live, qui officie chez la grosse référence qu’est Disma. Les CV parlent d’eux-mêmes, et si vous n’avez pas encore écouté ces groupes, vous savez ce qu’il vous reste à faire.

Obscure & Obscene Gods se pose vraiment méchant, qualitativement parlant. Tout l’album matraque les cervicales jusqu’à la névralgie. Alors oui, on retient un groove traînant sur les breaks qui rappelle par moments Bolt Thrower. Mais je tiens à dire tout de suite que la publicité est quand même un poil trompeuse. Les références pourraient légitimement faire croire à un death metal vieille école référencé. En réalité, Altar of Gore appartient à la famille du black/death metal occulte, dans le fond comme dans la forme.

La production est clairement ce qui marque son appartenance au monde du metal noirâtre. Acide et caverneuse, elle fait sonner les litanies de façon très raw. Malgré le groove, un dépôt de pourriture avilit les sonorités. Le tout devient traînard et croque volontiers la mort. De Bolt Thrower, on passe immédiatement chez Beherit teinté de Proclamation, mais tout cela à la fois. Attardons-nous aussi sur les vocaux narcotiques qui renvoient aux démos de Von. Chanter ? Pour les pleutres.

On leur pardonnera un œcuménisme qui signifie trop souvent la référence pour la référence. Ici, le résultat est autrement plus convaincant et plonge l’auditeur au fond de la caverne. Quoi qu’il en soit, c’est total support inconditionnel.