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The Arrival Of Satan - Darkness Dealer
Chronique par La Bête du Blizzard - Publiée le 01/11/2025
The Arrival Of Satan - Darkness Dealer
Note : 5/6
Genre : Black Metal
Année : 2003
Label : Sacral Productions
Pays : France
Durée : 35:25
Tracklist :
1.
Darkness Dealer
04:47
2.
Drowning
02:34
3.
Suicide Mania
05:55
4.
Bitter Void
03:02
5.
Havoc Bells Shiver
05:19
6.
Social Zero
06:23
7.
Still in Hell
07:25

"Pouah ! C'est laid !" comme disait l'autre. Et là, je vous invite à un horrible voyage au fond du fond de la laideur, école pissotière pas nettoyée depuis des mois. Saint-Vincent (Seth, Blacklodge, Vorkreist, Helegion, sacré palmarès !) voulait son projet à lui qui rende hommage à la conception la plus viscérale du black metal façon monochrome des années 90. 

Quand je dis viscéral, je fais mention à la pissotière... Maintenant imaginez Darkthrone dans une France périphérique, défoncés à la colle, en train de gerber sur un bord de route leur Picon bières ingurgitée en quantités industrielle dans un PMU miteux à deux doigts de la fermeture. Devant leur gerbe, une immense friche industrielle où trône minablement les ruines d'une usine abandonnée depuis la parution de Transylvanian Hunger. Des pages de magazines pornos déviants, tarte aux poils millésime 1988, aux pages tachées, décolorées et collées finissent de tapisser ce décor de cauchemar entre bouteilles vides et ordures diverses. 

Riffs laids, production laide, mixage cradingue, tout y est infect et poisseux et ceci du sol au plafond. La mélodie est répétée jusqu'à la nausée dans toute la majestée d'une ligne monomaniaque. Jouée, rejouée, interprétée de façon à vouloir fuir un quotidien aliéné, mais sans fuite possible. Mélodique mais loin d'être agréable, mal accordée, mal jouée.

Cela ne suffit pas comme liste à la prévert d'adjectifs et de superlatifs poussifs ? Non. On peut rajouter toxique et vénéneux car au-delà d'être, pour les esprits chaffouins, une enième copie carbone de "true blackerie" oubliable de suite, Darkness Dealer fait macérer une réelle personnalité. Tout dans la production comme dans la façon de jouer fait ressentir cette atmosphère complètement Social Zero
 « Blowing winds of asphyxiating vomit
I feel their stinking fluids on my hands
Spitting the essence of their pain
They live the lie i puked in my nightmares »

Pourquoi une telle note ? Je suis débile ? Non, ils jouent complètement avec leurs tripes. C'est pourquoi ça schlingue !