DARK FUNERAL est un groupe épié et souvent molesté pour son manque d’originalité, la faute à une linéarité des compositions depuis un certain nombre d’albums à l’instar d’un MARDUK. Cependant, ne disposant pas de la même fanbase que celle de MARDUK ou alors une partie de cette dernière lui ayant tourné le dos, nous pourrions en oublier l’ingéniosité de ce premier méfait qu’est "The Secrets Of The Black Arts". Pourtant, chers amis, il faut rendre à DARK FUNERAL ce qui lui appartient car le combo suédois a créé ce son reverbé tel un mur de son et qui depuis est très largement copié et repris, n’est-ce pas ? Alors on dit merci à qui ? Eh bien, à Lord Ahriman.
Les accoutrements grossiers font toujours partie de la panoplie du groupe qui ne sourcille pas d’un iota là-dessus, mais à vrai dire peu importe. Les compositions de cet album sont toutes bien ficelées, les lyrics sont anodins et tournent en boucle sur leur marotte Satan, mais encore une fois peu importe… nous connaissons tous les points faibles de cet album. Les compositions ne sont pas les plus techniques mais elles sont d’une redoutable efficacité. Derrière l’appétit du evilboy moyen pour le charlatanisme du groupe, se cache un album qui a fait date et a marqué la scène, à l’instar d’un "Heaven Shall Burn… When We Are Gathered" de MARDUK (encore eux !), du "Far Away From The Sun" de SACRAMENTUM, du "Nemesis Divina" de SATYRICON, du "Dol Guldur" de SUMMONING, de… oups je n’ai vraiment pas choisi l’année la plus raréfiée en termes de chef-d’œuvre donc je vais m’arrêter là.
DARK FUNERAL produira à la suite un EP tout aussi fantastique, "Vobiscum Sathanas", c’est une autre histoire, mais je voulais à tout prix redonner un peu de galons à cet album qui n’en manque pas. Et d’ailleurs, en décriant l’evilboy moyen un peu plus haut dans la chronique, je tiens à confesser que moi aussi je me pâmais au lycée avec le T-shirt du groupe et ses pentacles en veux-tu en voilà ! Comme quoi on ne se refait pas. Hail DARK FUNERAL !