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Hecate Enthroned - The Slaughter Of Innocence, A Requiem For the Mighty
Chronique par Storm - Publiée le 07/11/2025
Hecate Enthroned - The Slaughter Of Innocence, A Requiem For the Mighty
Note : 4/6
Genre : Symphonic Black Metal
Année : 1997
Label : Blackend
Pays : Royaume-Uni
Durée : 47:10
Tracklist :
1.
Goetia
01:24
2.
Beneath a December Twilight
06:50
3.
The Spell of the Winter Forest
06:47
4.
Aflame in the Halls of Blasphemy
05:41
5.
A Monument for Eternal Martyrdom
02:59
6.
The Slaughter of Innocence, a Requiem for the Mighty
04:49
7.
At the Haunted Gallows of Dawn
03:38
8.
Christfire
04:18
9.
Within the Ruins of Eden
05:57
10.
The Danse Macabre
03:42
11.
The Beckoning (An Eternity of Darkness)
01:05

En 1997, abreuvé notamment du "Dusk… And Her Embrace" que j’avais réussi à choper dans sa version limitée — pas le coffret en forme de cercueil, je n’avais pas assez de fric, mais celui avec la couverture noire… (les collectionneurs comprendront), plus adapté à mes maigres moyens — je guettais toujours l’arrivée possible de nouvelles hype (on ne disait pas du tout cela à l’époque).

Nous ne disposions que de peu de canaux d’informations, surtout pour les jeunes sans le sou que nous étions. Les magazines type Metallian (il n’y en avait pas des masses qui s’intéressaient au Metal extrême), quelques disquaires, et une ou deux émissions de radio. Et j’ai rencontré HECATE ENTHRONED grâce à une émission de Dom Kiris au sein de la station OUÏ FM, qui se produisait il me semble le mercredi soir, et où officiait pendant une quinzaine de minutes Manuel Rabasse. Et j’attendais ce moment où le sieur Rabasse ramenait sa fraise avec quelques disques de Metal fraîchement sortis pour en passer quelques extraits de sa sélection. Je dois avoir encore des K7 d’enregistrements de ces émissions, car évidemment, pauvres pleutres que nous étions, nous nous repassions les émissions pour ne pas en louper une miette.

Et ce Manuel Rabasse, pendant quelques semaines, nous avait parlé de HECATE ENTHRONED en des termes élogieux, devant un Dom Kiris circonspect à minima, médusé très certainement. En égrenant les premières secondes de "The Spell Of The Winter Forest", avec cette voix volontairement mixée de manière nébuleuse, je me rappelle que mon esprit était parti très loin. Non, HECATE ENTHRONED ne ressemble en rien à CRADLE OF FILTH. Oui, ils ont subi les quolibets de pisse-froid et leur succès a souffert sans doute de cela. Pourtant, les Anglais de HECATE ENTHRONED s’inscrivent dans une lignée bien plus Black Metal que les gothico-roccomantiques de CRADLE OF FILTH. Pourtant, cet album est un joyau bien trop méconnu du Black Metal Symphonique.

La voix criarde et mordante de Jon confère une très belle agressivité aux compositions qui s’échelonnent entre des volutes bien symphoniques et une mélodicité à toute épreuve. Des compositions sortent du lot par rapport à d’autres qui me semblent plus monotones et moins palpitantes. Je pense notamment au titre éponyme, à l’instrumentale "A Monument For Eternal Martyrdom" et à l’excellentissime "The Spell Of The Winter Forest", superbe de bout en bout. Manuel Rabasse l’avait bien décelée celle-là. En conclusion, je dirais que l’écoute de cet album est toujours intéressante, le son de l’album n’ayant aussi pas trop mal vieilli, mais il comporte quelques longueurs et une homogénéité assez perceptible.