En démarrant par une introduction assez splendide et purement symphonique menée de main de maître par Dimrost et avec cette pochette reprenant le tableau "Croix et cathédrale dans la montagne" de Caspar David Friedrich, nous étions en droit d’espérer une suite prodigieuse.
Et si l’album souffre de défauts bien implémentés dans les compositions, il n’en demeure pas moins intéressant et digne de s’y pencher de temps à autre. Pour les amoureux du riffing, il faudra repasser. Pour ceux qui apprécient la grandiloquence des claviers et leur pouvoir orchestral, ce premier album des Israéliens de THE BISHOP OF HEXEN (nom originel avant que le groupe n’y attache l’article The) est pour vous.
Les vocaux ne sont pas terribles, insuffisamment puissants et bien trop étouffés, voire canardeux. Le clavier, au centre du débat, écarte les autres instruments et, de manière bien plus prononcée, les guitares qui sont en arrière du mix. En résulte une écoute intéressante mais assez redondante si l’on souhaite chercher autre chose que les mélopées du synthé. Certains titres sortent du lot, je pense notamment au titre assez romantique "Wading Through Sensuous Journeys" ou bien encore au morceau "Lure My Spelled Emotions", davantage planant et malicieux.
Au final, l’album aurait bénéficié d’une production mieux étagée et plus propre, le ressenti de l’album aurait pu être tout autre. Le chanteur, notamment sa voix hurlée, reste un obstacle selon moi pour rester en immersion dans l’album. La suite sera nettement plus glorieuse.
Un petit conseil d'écoute pour ceux qui voudraient découvrir un autre groupe intéressant qui joue dans la même cour que THE BISHOP OF HEXEN mais avec davantage de talent – en tous cas par rapport à ce premier album – écoutez le "Long Road To The Land Of Black" de KOROZY sorti en 1999, vous m'en direz des nouvelles.