Je n’ai jamais voulu trop suivre AMON AMARTH, pourtant j’ai connu ce "Once Sent From The Golden Hall" à sa sortie, et sa claque épique m’avait bien giflé la tronche. En ce temps-là (n’est-ce pas !), introduire un Black/Death épique avec autant de pêche et de détermination n’avait pas encore été observé.
Transformant allègrement le premier méfait "Sorrow Throughout The Nine Worlds", AMON AMARTH met les pendules à l'heure dès son premier titre introductif. Et la sauce prend rapidement tant les ingrédients savamment distillés subliment les attentes. Les riffs sont terriblement accrocheurs à s’en décrocher la nuque, la batterie est lourde et martiale, et paraît scander la grande chevauchée guerrière et victorieuse, comme sur l’hymne de l’album, le bien nommé "Victorious March". Le chant est une plus-value, le growl est d’une belle tessiture, et le timbre de Johan Hegg participera de manière importante à la fabrique de l’identité du groupe. Le côté Viking saisit l’écoute, l’amertume des batailles se ressent, comme sur la piste "Amon Amarth", une track splendide, fiévreuse, qui coupe le souffle…
Tout compte fait, je me suis enquillé la discographie complète du groupe il y a déjà plusieurs années, mais force est de constater qu’aucun autre album ne m’enchante davantage que celui-ci. Certains sont de véritables énièmes itérations de la formule originelle, celle de "Once Sent From The Golden Hall". La fanbase du groupe est énorme et le groupe le mérite amplement ; son côté accessible, sa virilité épique et ses refrains aguicheurs auront-ils été pour quelque chose dans cette célébrité confirmée et durable ?