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God Body Disconnect - Spiral of Grief
Chronique par Elina - Publiée le 13/11/2025
God Body Disconnect - Spiral of Grief
Note : 6/6
Genre : Dark Ambient
Année : 2022
Label : Cryo Chamber
Pays : États-Unis
Durée : 52:37
Tracklist :
1.
The Furthest from God
03:13
2.
Memories Become Distant Rooms
05:04
3.
Weeping Arrows
05:42
4.
Lost Within the Spiral of Grief
05:52
5.
This is where I Disappear
06:00
6.
The Fathomless Heart
04:40
7.
Old Wounds Still Speak
05:21
8.
In Search of Souls
06:02
9.
At the Edge of the Cosmic Sea
04:59
10.
Please Forgive and Release Me
05:44

« I know what’s down there. I’ve been there before, and I don’t ever want to go back. »
Bruce Moallem

Il y a un moment où il faut se lancer. Du coup, on ne va pas aller trop loin en commençant par l’un des albums qui sont dans mon top 3 depuis des années.

Si, à quinze ans, je me faisais péter les tympans sur les riffs de Cry My Name de Bloodbath ou Hammer Smashed Face de Cannibal Corpse, maintenant, ça a évolué. Soit c’est de la dark ambient — ou un style qui s’en rapproche —, soit c’est une musique… différente. Et parmi tout le tas de morceaux divers que je peux écouter en boucle, on retrouve l’album Spiral of Grief.

Ce n’est pas forcément facile de rentrer dans l’univers de cet album. God Body Disconnect nous offre une expérience à mi-chemin entre la dark ambient mélancolique et quelque chose de plus narratif. C’est d’ailleurs l’une de ses marques de fabrique : il explore souvent des thématiques sombres qu’il a lui-même vécues, et les retransmet à travers sa musique tout en y glissant ses pensées du moment.

Soit on adhère, soit on déteste. Moi-même, je préfère généralement les pistes purement instrumentales en dark ambient.
Mais pas là.
Spiral of Grief, ça te renvoie à ces moments où tu es réveillée à 4 h du matin à te demander pourquoi t’es là. Ça te fout une claque à chaque titre, car, même si tu l’as écouté quinze fois, tu te rends compte qu’il y a ce sample ou ce bruitage que tu n’avais jamais remarqué avant. Et ce qu’il y a de dingue, c’est que tu n’entendras pas la même chose selon ton propre vécu.

Mais alors, tu me diras, c’est quoi l’intérêt d’écouter un album qui te replonge dans les heures les plus sombres de l’histoire ? Enfin… de la tienne, en tout cas.
Ben, c’est qu’à la fin, une fois que t’as touché le fond, faut bien que tu remontes. Et c’est ce putain de voyage, jusqu’aux dernières notes de Please Forgive and Release Me, que tu vis avec cet album.

Et si t’aimes pas les monologues, t’inquiète. J’ai plein d’autres albums qui n’en ont pas.