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Hecate Enthroned - Dark Requiems... And Unsilent Massacre
Chronique par Storm - Publiée le 13/11/2025
Hecate Enthroned - Dark Requiems... And Unsilent Massacre
Note : 5/6
Genre : Symphonic Black Metal
Année : 1998
Label : Blackend
Pays : Royaume-Uni
Durée : 42:50
Tracklist :
1.
(Intro) In Nomine Satanas
02:18
2.
The Pagan Swords of Legend
04:53
3.
Centuries of Wolfen Hunger
04:10
4.
Forever in Ebony Drowning
06:02
5.
Upon the Kingdom Throne
04:00
6.
For Thee, in Sinful Obscurity
02:11
7.
Dark Requiems, and Unsilent Massacre
05:40
8.
Thy Sorrow Bequeathed
03:27
9.
The Scarlet Forsaken
04:35
10.
Ancient Graveless Dawn
05:34

Voilà l’album le plus brouillardeux ou bruineux des Anglais de HECATE ENTHRONED. En opérant un virage plus atmosphérique encore au niveau de ses orchestrations symphoniques, "Dark Requiems And Unsilent Massacre" est aussi l’album qui se rapproche le plus de CRADLE OF FILTH. La production assez puissante mais avec un son un peu plus étouffé que l’album précédent ou le premier EP, HECATE ENTHRONED ne s’embarrasse plus et joue la carte de l’authenticité - et cela me rappelle dans un style certes différent les albums belliqueux de EPHELES.

La voix volontiers criarde et les growls ténébreux donnent cet aspect agressif, glacial et ensorcelant. Cela hume le sang, les rituels sacrificiels au fin fond des bois mystérieux de la campagne anglaise. Avec toujours cette propension à nous hanter l’esprit, des titres sortent du lot par leur véhémence mais aussi par leur dose lugubre parfaitement équilibrée. Je pense notamment à "Forever In Ebony Drowning", "The Pagan Swords Of Legend", ou bien encore "The Scarlet Forsaken" qui déploient des motifs envoutants et hantés.

Mais il y a aussi des titres qui peinent à nous accrocher dès la première écoute, mais le venin ou le poison de HECATE ENTHRONED s’inoculent dans nos veines au fur et à mesure des écoutes. Et c’est ce pouvoir maléfique et hypnotique qui reste l’apanage de HECATE ENTHRONED. Jamais trop démonstratif mais suffisamment habile dans les interstices, dans les entre-deux… Un disque en somme passionnant à qui voudra prendre le temps de l’écouter plusieurs fois et aura assez d’espace et de patience pour le laisser infuser et prendre possession de notre esprit. À coup sûr un excellent disque, sans doute le moins accessible de la trilogie magique démarrée depuis l’EP "Upon Promeathean Shores (Unscriptured Waters)". Avec le temps il s’est bonifié et a conservé sa superbe diabolique, du bel art en somme.