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Evol - Portraits
Chronique par Storm - Publiée le 16/11/2025
Evol - Portraits
Note : 2.5/6
Genre : Black Metal Médiéval
Année : 1999
Label : Adipocere Records
Pays : Italie
Durée : 55:52
Tracklist :
1.
Ouverture
03:35
2.
Portraits
06:09
3.
Ancient Abbey
06:06
4.
Inquisition Begins
01:44
5.
Once upon a Time...
06:11
6.
Il principle di Anghisha
06:32
7.
March for Evol
02:46
8.
Il castello evitato
03:41
9.
Il chierico grigio
06:09
10.
Grigia signora
06:01
11.
Tower of the Necromancer
05:16
12.
Epilogue (Fading Back)
01:42

Continuant contre vents et marées et toujours soutenu par le label français Adipocere Records (dont on ne peut que remercier la passion et l’entrain qu’ils ont mis à soutenir des jeunes pousses en devenir), les Italiens de EVOL produisent leur ultime album et peinent à tenter de se renouveler en embrassant parfois une agressivité un peu foutraque ("Ancient Abbey", "Il Chierico Grigio", "March For Evol"), et des titres débordant de claviers kitschissimes, légèrement bucoliques, et qui ont la fâcheuse tendance de perdre leurs atmosphères médiévales, bien plus marquantes sur l’album précédent "Dreamquest", au profit de nappes synthétiques bizarroïdes ("Once Upon A Time", "Grigia Signoria") fonctionnant plus ou moins bien.

Princess Of Disease fait bien plus d’apparitions que sur les précédents albums, et son jeu vocal envoûtant forme le fil rouge qui anime un peu l’intérêt que l’on pourrait accorder à cet ultime album. Pas de quoi non plus fouetter un chat ou se fouetter tout court, "Portraits" n’arrive pas à nous faire décoller, émotionnellement parlant. Les titres se succèdent et se forment comme des assemblages composés de manière plus ou moins réussie et inspirée. J’ai beau m’accrocher au chant de Princess Of Disease, et à sa diction charnelle – parfois en français ("Portraits", "Il Principe Di Anghisha") –, bien d’autres choses me rebutent et m’agacent, et, un peu comme ce que je racontais dans une autre Kro-express du groupe, EVOL aurait mieux fait de ne pas s’acoquiner avec le Black Metal.

Finalement, ma mémoire retiendra sans doute le titre éponyme qui avait su me subjuguer et que j’avais eu la chance de découvrir sur un sampler Metallian (le Metal Explosion numéro 8 pour être précis, même si une partie du titre a été tronquée) et d’écouter religieusement dans ma chambre d’ado, et au casque je vous prie pour pas trop faire gueuler la grande sœur qui ne se serait pas gênée de taper au mur. Tout bien pensé, il était peut-être temps que cela s’arrête pour nos Italiens. Le groupe ami de FOREST OF SOULS (les Français ayant le plus de similarités avec EVOL) se disloquera quelque temps après ; certains continueront à jouer du Metal et en font encore, d’autres – dont notamment Princess Of Disease (snif !), et Prince Of Agony, le principal architecte – disparaîtront de la circulation. Ainsi soit-il !